Julien Boutreux, J'entends des voix
Un texte paru en 2019 aux chouettes éditions Le Citron Gare. Deux parties dans ce recueil : j'ai un métier vachement cool et J'entends des voix. Si ces deux parties évoquent des thèmes spécifiques et différents, il n'en ressort pas moins une unité de forme et de ton, une voix.
La poésie suit dans chaque partie une même structure. Un poème = un métier vachement cool.
Puis, un poème = une voix qui parle avec l'auteur.
Les textes interrogent la modernité à travers la notion travail dans la première partie. Cette question vient : qu'est-ce que le travail aujourd'hui ? Les métiers de Julien Boutreux ne sont pas des métiers, ne font pas vivre. Et pourtant, le CDI ferait presque envie.
Dans J'entends des voix, dialoguer avec les autres qui nous habitent permet d'accéder à soi et de se parler. Les voix commencent par Dieu et finissent par Lucifer (qui est "vachement bien gaulée"), racontant une exploration intérieure dans laquelle on pénètre avec plaisir.
Que cela soit dans la première ou la deuxième partie du recueil, on l'aura entendu, il y a de l'humour là-dedans. Une forme d'humour, une forme d'autodérision. Une autodérision dont le sérieux fait hésiter le sourire d'un lecteur perturbé par le miroir tordu de sa réalité.
Je tenais aussi à souligner l'accord entre les poèmes de Julien Boutreux et les illustrations de Dominique Spiessert qui les accompagnent. Des traits épais habités d'un onirisme décalé et percutant pour former un ensemble vraiment très cool.
http://lecitrongareeditions.blogspot.com/2019/12/jentends-des-voix-de-julien-boutreux-et.html
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